Brian Lynch et Kristof Michiels, un duo qui roule !
Qui mieux que son assistant peut parler du quotidien de Brian Lynch, le coach du Spirou Charleroi ?
- Publié le 27-04-2018 à 07h23
Qui mieux que son assistant peut parler du quotidien de Brian Lynch, le coach du Spirou Charleroi ? Ils forment un binôme uni ! Et s’ils ne sont associés que depuis trois ans au niveau du coaching, leur collaboration est désormais tellement étroite que l’on n’imagine plus Brian Lynch sans son fidèle assistant Kristof Michiels. Au point qu’il se murmure qu’il s’agissait désormais d’une clause non négociable dans le contrat récemment renouvelé du mentor des Spirou. Aussi longtemps que Brian Lynch arpentera les travées du Spiroudôme, ce sera donc en compagnie de la silhouette longiligne de son pote Kristof.
Car au départ d’une collaboration professionnelle est née une véritable amitié. "Ce n’était pas difficile ! Humainement Brian est quelqu’un de vraiment chouette ! Très relax, calme, serein et facile à vivre au quotidien ! En fait c’est un gars vraiment très humain à tout moment !" explique Kris Michiels qui débuta sa carrière d’assistant à Louvain avant d’être attiré à Hasselt au moment de la création de Limburg United.
C’est là qu’il a appris à connaître l’ancien ailier de Bree avec tous ses bons côtés et parfois les (un peu) moins bons. "Il n’y en a pas beaucoup des moins bons, vraiment ! Simplement, Brian est quelqu’un qui aime les choses bien faites et parfois il se focalise trop sur des détails. Ainsi, à son contact, mon anglais qui était correct s’est fort amélioré mais il aime bien me corriger sur mes petites erreurs. Alors parfois j’en rajoute un peu ! C’est un petit jeu entre nous !"
Au point de l’énerver ? Certainement pas. "Brian, il se fâche rarement ! Par contre, quand il râle pour de bon, ça se voit vraiment. Heureusement comme c’est rare, c’est un stress positif pour les joueurs. Et puis il se calme vite", explique celui qui partage au quotidien les longs trajets du mari de Kim Clijsters.
Un témoin privilégié donc pour démentir les rumeurs de lassitude liée à ces heures de voiture. "Cela nous permet de travailler et Kim est la première à s’en féliciter, dément Kristof Michiels avant d’ajouter. Elle m’a déjà dit : Je l’ai plus pour moi que du temps de Limburg."
C’est que, quand Brian Lynch rentre à la maison, le travail est bouclé, les coups de téléphone donnés, et la vie de famille a la priorité absolue… "Quand je vous disais que c’est un gars bien", conclut son autre moitié !
Un revers à la Justine
Même s’il adore jouer au tennis, Kristof Michiels n’a jamais pris le risque d’affronter Kim (Clijsters), l’épouse de Brian Lynch. Il garde pourtant le souvenir d’une anecdote tennistique avec la triple lauréate de l’US Open : "C’était à Limburg, lors d’un team building avec une activité tennis. Kim faisait une petite démonstration de différents coups pour les joueurs. Mon tour vient de lui renvoyer la balle avec mon affreux revers à une main. Et là, elle s’arrête net, lâche sa raquette et prend le ciel à témoin : ‘Ah non ! Pas à une main ! Tu ne vas quand même pas me faire un revers à la Justine, j’en ai trop vu !’"
Et l’ex-numéro 1 mondiale d’expliquer les bases de son revers à deux mains si souvent gagnant…
Deux gros bosseurs
Avec Brian Lynch et Kristof Michiels, il n’y a pas de place pour l’improvisation : ce sont de gros bosseurs !
Petit coup de projecteur sur leur manière de fonctionner : "Deux nuits par semaine, on partage un appartement deux chambres du club à Charleroi", explique le fidèle adjoint. "Donc, après l’entraînement, on bosse dans notre bureau au Spiroudôme jusqu’à 19 h/19 h 30. On va ensuite manger un bout au resto et là on parle de tout, de rien, du sens de la vie et puis on en revient fatalement à la balle orange. Souvent sur la NBA ou alors le parcours en NCAA de Villanova, l’ancien collège de Brian qui a remporté le titre cette année. Le repas expédié, c’est retour à l’appart où l’on bosse encore une paire d’heures. On n’a pas dû allumer la télé plus de cinq fois je pense."
Et de continuer : "Les autres jours, c’est rendez-vous à 8 h du matin à Diepenbeek près d’Hasselt. On a 1 h 15 de route. La plupart du temps, je conduis le matin et Brian est plongé dans son ordinateur. En roulant, on prépare ensemble tous les aspects de l’entraînement et quand on arrive, tout est prêt. Parfois, mais ça c’est plutôt au retour, on écoute des podcasts d’entraîneurs US, NBA ou universitaires, sur leur philosophie du jeu ou alors Brian me fait écouter les dernières nouveautés de Tremonti, son groupe de rock préféré."
Les petits rituels des jours de match!
Comme la plupart des (anciens) sportifs, le duo a ses petites manies des jours de matches auxquelles on ne déroge pas : "Cela commence par le choix de la chemise", rigole Kris Michiels. "Le dress code du jour - lisez le choix de la couleur entre la blanche et la foncée (toutes deux siglées au nom d’un sponsor) - dépend souvent des résultats passés. Une sorte de superstition. Si on est dans une série de succès, on a tendance à garder la même couleur."
Mais cela ne s’arrête pas là bien au contraire : "On est très tôt à la salle (dès le matin pour les matches au Spiroudôme) et on affiche nous-mêmes les consignes au vestiaire. C’est toujours Brian qui place méticuleusement les feuilles et moi qui lui passe le papier-collant. Juste après cela, on va toujours boire un petit café. Les spéculoos, c’est pour moi, car Brian est plus porté sur les petites mignardises."
Reste un dernier rituel, mais celui-là, c’est plutôt au retour des matches en déplacement : "Avant de reprendre la route vers le Limbourg, on se fait un petit McDo."